Inquiétant

Billet d’humeur du 19 avril 2022

19 avril 2022. De fait, l’inquiétude devrait dominer. Les images d’évènements dramatiques se succèdent, bien évidemment celles de la guerre en Ukraine, toujours terrible avec son cortège de souffrances et d’atrocités, mais aussi celles de Chine avec cette vision de populations traquées par des policiers en combinaisons blanches et enfermées chez elles, à Shangaï notamment, dans ces tours gigantesques.

La guerre en Ukraine : si les conflits depuis 50 ans eurent peu d’effets sur le quotidien européen, même lorsqu’ils étaient proches de l’Europe, comme dans le cas de la Serbie, cette fois c’est différent.

En effet, les combats peuvent apparaître comme l’expression d’une confrontation préparée et voulue par les Etats-Unis, qui, comme en Irak en 1991, mobilise pour écraser son adversaire. Cette détermination très forte peut être prouvée par delà la rhétorique habituelle en temps de guerre et les fournitures d’armes. En effet, en gelant les réserves de change en dollar et en euros de la Russie, les Etats-Unis ont transgressé des règles internationales qu’ils avaient eux-mêmes fait adopter par leurs partenaires. Ils prennent ainsi le risque d’une remise en cause du dispositif régissant les relations financières entre blocs économiques qui leur a largement profité.

En Chine, à la veille d’un congrès du PCC, la dureté du comportement des autorités pourrait faire craindre d’autre raisons que la lutte contre le COVID et ses variants dont la létalité depuis deux ans a été relativement réduite.

Existerait-il d’autre souches pathogènes dangereuses en circulation, mais encore inconnues de l’OMS et de l’Occident ? Dans tous les cas, même si la réponse est négative, ces mesures de confinement rigoureux contribueront à prolonger la dégradation des chaines de production dans ce pays devenu l’atelier de production du monde, ce qui ne sera pas sans conséquence pour nous.

Mais, après ce long week-end de Pâques, le temps semble suspendu.

Chacun vaque tranquillement à ses occupations. Les routes furent encombrées comme d’habitude. Le pays attend le prochain vote présidentiel. Les mesures contre les effet de la crise COVID et des hausses des prix maintiennent l’illusion que rien de grave n’est encore arrivé…